Anonymous hit again !
Anonymous frappe de nouveau le site du ministère de la Défense
par Guillaume Périssat, le 07 janvier 2015 10:02 Article Rating
Alors que le site web du ministère était, durant une grande partie de la journée d'hier, inaccessible, les hackers ont remis le couvert ce matin. Un collectif se réclamant d'Anonymous revendique ces attaques DDoS, en représailles à la mort de Rémi Fraisse.
Ils l'avaient annoncé, ils l'ont fait. A 9h17 ce matin, le site officiel du ministère de la Défense était à nouveau inaccessible (màj 9h40: l'accès au site a été rétabli, mais pour combien de temps?). En effet, depuis hier, le site web est victime d'une attaque, vraisemblablement DDoS, de la part d'un collectif se réclamant d'Anonymous. Opération GPII, pour «Grands Projets Inutiles et Imposés» a revendiqué via Twitter l'attaque «TangoDown» contre le ministère et a promis de réitérer son action aujourd'hui. Ce qui semble donc chose faite.
Cette opération s'inscrit en représailles à la mort de Rémi Fraisse, si on en croit le communiqué posté par les hackers sur Pastebin. Rappelons que le jeune homme avait trouvé la mort lors des manifestations contre la construction du barrage de Sivens, suite à l'explosion d'une grenade offensive lancée par un gendarme. «Aujourd'hui, nous commençons une opération pour le venger», annonce les pirates. «Pendant trop longtemps, Anonymous est resté à l'écart, nous n'avons pas pris de mesures. Mais maintenant, nous allons le faire, nous allons protester contre l'assassinate de ce jeune homme ».
Identifiés, mais pas stoppés
Opération GPII revendique, depuis début décembre, des attaques contre diverses institutions du département de la Meuse (Conseil Général, Office du Tourisme ...) afin de protester contre le site d'enfouissement de déchets de centrales nucléaires de Bure. Sur son Twitter, le groupe annonce également différentes attaques contre d'autres organismes, souvent en lien avec des projets controversés du fait de leur impact sur l'environnement.
De son côté, le ministère de la Défense n'a pas encore réagi officiellement. A 20 Minutes, une source affirmait hier que «le Center d'analyze en lutte informatique défensive (Calid) est sur le coup». Deux adresses IP, à l'origine de l'attaque par déni de service, auraient été «identifiées et signalées aux autorités», ce qui n'a nullement empêché les pirates de frapper à nouveau ce matin.