Mon pays, ma douleur....
Hommage à mon Oncle de cœur, Le Lieutenant Colonel Khuong, libéré en 1992 après 17 ans d'emprisonnement militaire. Ce tableau a été fait à cette date. Le pinceau et la plume poétique ont été de la même inspiration.
Crayon, acrylique, aquarelle sur papier 150X75 cm.
Détail
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Marais et rizières
Palmiers et Pagodes
Paillottes écrasées
Sous les brasiers de la guerre
Partir de ma ville
Partir en exil.
Et au matin fragile,
au bout du mauvais rêve
s'imprègne encore sur mes lèvres
le goût, saveur indélébile
de la Peur... mon Pays ma Douleur."
Merci de m'avoir lue...
trop chou la photo de Bambou , j'adore !! les dessins sont magnifiques ! c'est de toi ?
oui oui... je l'ai fait en 1992... merci Tchigina !
quel talent tu as !
Pourquoi ton oncle était-il emprisonné et ou?
le 30 avril 1975 : Sai Gon est tombée aux mains des Vietnamiens du nord, communiste. Pour moi, notre pays est tombé. Les officiers de notre armée fuyaient avec leur famille sur les derniers hélicoptères. Mon oncle de coeur, lui, a décidé de rester... Pour sa maman et pour ses hommes, plongeant ainsi sa femme et leurs 5 enfants dans une grande misère, car il s'est fait bien sûr prisonnier de guerre. Durant 17 ans, sa femme et enfants ont connu les pires épreuves qu'une vie peut apporter et ne parlons pas de lui. Aujourd'hui, il est aux US, la paix dans le coeur.
Ton tableau est superbe ! Un talent de plus à ton compteur, bravo !
Par contre, c'est triste pour ton oncle, 17 ans de prison c'est énorme.. :-( une épreuve insoutenable j'imagine.
avant hier, j'ai rencontré un homme de 86 ans, complètement déprimé et neurasthénique, apathique et triste. Il est pourtant entouré de toute sa famille et ne souffre d'aucune maladie ni rien... mais toute sa vie durant, il n'a été que choyé et aucune épreuve cruciale ne l'a bousculé à part les petits soucis professionnels courants. Mon oncle de coeur, 86 ans, est le plus heureux du monde : il est entouré de ses 5 enfants, il a la santé malgré ses épreuves (à moins qu'il soit trop brave pour me le dire), et il a su développer une très belle spiritualité. Il me dit qu'après l'enfer qu'il a connu, ainsi que sa femme et leur 5 enfants pendant ses années de captivité, il ne peut que remercier le ciel pour chaque jour de paradis qu'il bénéficie depuis la libération... rien ne peut l'ébranler, ni lui, ni ses enfants.
Les épreuves de la vie sont pour moi des cadeaux. Car ce qui ne te tue pas te rend fort. Et ceux qui n'ont jamais eu d'épreuves "insoutenables", ne sont pas chanceux, car ils sont faibles et ne sont pas doués pour le bonheur qui se cueille dans la simplicité d'un souffle. Merci Yann pour ton passage ! Je n'ai pas encore été voir ton blog, trop occupée ! J'y vais de ce clic !
Moi je suis du type "chat noir", je dois avoir une chance incroyable !!
C'est vrai que l'on ne se rend compte de l’importance d’une chose que lorsqu’on la perd ;-)
C'est à travers les épreuves, les doutes, les douleurs, qu'on apprend les leçons de la vie et qu'on a des chances de modifier notre caractère, d'évoluer.
Alors oui, vivre dans du coton n'a jamais arrangé les choses...
Je suis bien d'accord avec toi ;-)
tu n'as pas une chance incroyable : c'est ton attitude qui attire vers toi ce qui te nourrie et non ce qui te détruit. Tout est vibration, tu te rappelles ? Tes vibrations sont en connexion avec celles qui leur ressemblent. Il faut croire qu'elles sont très positives ! :-)
TRES joli!
merci Kathleen !
Très beau dessin et poème !
Merci Deboas !