Bref historique de mon activité dans les cryptomonnaies

Je ne fais pas partie des élus ayant découvert le bitcoin avant 2010, mais je m’y suis tout de même intéressé de près bien avant l’écrasante majorité des gens qui l’ont découvert l’an dernier lors de son ascension vers les 20.000 dollars.
De mon côté, j’ai débuté mes recherches sur les cryptomonnaies en 2013 et j’ai très vite découvert le mining et son but de validation des transactions sur la blockchain en preuve de travail.
À l’époque il est déjà impossible de miner du bitcoin de manière rentable avec des processeurs et cartes graphiques, et je découvre donc le Litecoin qui est alors le plus gros projet du moment et qui se mine (encore) très bien en GPU.
Ni une ni deux, je fais l’acquisition d’un rig composé de 4 cartes graphiques R9 280X et je mine tout d’abord du LTC, puis tout un tas de cryptomonnaies alternatives.
Ne croyez pas que la folie des altcoins soit spécifique à 2017, déjà à ce moment de nombreuses cryptomonnaies voient le jouie et ont disparues depuis. D’autres existent encore aujourd’hui : le Diamond DMD et le Dogecoin dont j’ai vu la naissance et d’autres qui se tradent encore mais ne font plus vraiment parler d’elles.
S’ensuivent alors plusieurs mois où je découvre les joies et les péripéties du mining, que ce soient des GPU qui décident de ne plus tourner d’un coup, les cryptomonnaies qui ne sont plus rentables d’un jour à l’autre, les optimisations incessantes … En fait je ne vais même pas détailler tout cela car @monsieur-tk le fait très bien sur sa chronique Steemit "Le journal d'un mineur" (premier épisode ici : https://steemit.com/bitcoin/@monsieur-tk/journal-d-un-mineur-introduction-premier-pas-et-resume-semaine-00) et je me retrouve tout à fait dans ce qu’il fait.

L’abandon du mining à la maison

Au bout de 6 mois le printemps arrive, et on tombe dans une période où je quitte mon job salarié de l’époque pour monter ma propre activité en indépendant. Je travaille donc à domicile.
Et les rigs sont placés dans ce qui me sert de bureau, ce qui n’aide pas à la concentration (bruit) et surtout devient de plus en plus difficile à tenir au fur et à mesure que les températures augmentent.
Je finis par mettre l’équipement de côté, sans avoir eu le temps de le rentabiliser.
Pire, je garde dans les hot wallet le fruit de mon mining et quand je décide d’y retourner en 2017 impossible de retrouver les sauvegardes de portefeuilles. J'ai donc acheté un rig, je ne l'ai pas rentabilisé et ai perdu le fruit de mon mining.

Bien sûr en sachant ce que je sais maintenant du prix des cryptomonnaies, si j'avais tout conservé j'aurais largement rentabilisé mon rig. Mais à l'époque il était difficile d'imaginer que les cryptomonnaies atteindraient de telles valeurs.

Le cloud mining

Ici pas besoin de détailler, vu que je ne pouvais plus miner de chez moi, j’ai acheté des contrats de cloud mining. C’est moins rentable, mais au final c’est surtout moins d’ennuis et depuis le temps ils sont eux rentabilisés. Je sais qu'on trouve beaucoup d'avis négatifs sur le cloud mining, je pense qu'une large partie sont des fakes ou des gens qui n'ont jamais vraiment essayé.

Pourquoi je me suis mis aux masternodes

Revenons donc au présent. Nous sommes début 2018, la folie Bitcoin est bien là depuis des mois, et plus important encore, de nombreuses cryptomonnaies vraiment intéressantes se montrent et tentent de sortir leur épingle du jeu.
Au fur et à mesure que je renforce ma culture de la blockchain je re-découvre les manières alternatives de valider les transactions et je m’y intéresse de plus prêt.

Le proof-of-work ne me plait plus vraiment

À de rares exceptions près, les avantages du proof of work me semblent de plus en plus sujets à discussion. Sur le papier la décentralisation est mieux assurée et donc la sécurité du réseau. Mais dans les faits le passage aux ASICs et la professionnalisation de la sécurisation de blockchain aux mains de quelques acteurs me refroidissent.
Je suis loin de rejeter le POW, mais je trouve que les avantages qu’il procure sont de moins en moins mérités. C’est peut-être passager et cela va s’améliorer, mais pour l’instant le fait est que je ne suis pas satisfait par l’état de l’art.
Ensuite ma fibre écologique parle : les études qui disent que le POW est finalement plus écologique que le fiat sont bien belles, mais elles partent du principe d’un monde ou les cryptomonnaies auraient entièrement remplacé le fiat. Donc ces études sont biaisées. La réalité est que l’on ne peut parler du mining en effaçant le monde dans lequel on vit, et que de ce fait le mining est bel et bien un désastre de gaspillage énergétique.

Les masternodes

C’est là qu’interviennent les masternodes, dans ma recherche d’équilibre entre gains, simplicité et avec une vision long terme.
Les masternodes sont donc des nœuds de « confiance » sur des serveurs actifs 7/7 et qui mettent en jeu une certaine somme de cryptomonnaie pour sécuriser les transactions qui passent par eux.
Ils peuvent avoir plusieurs utilités : "mixer" les cryptomonnaies qui transitent par eux afin de les rendre anonymes, fluidifier les échanges (instantSend), servir de simples relais ...

Ici pas de calcul mathématique, juste des serveurs. On est loin d’un système vraiment écologique, mais la différence de besoin entre des ASICs ou des rigs et de simples serveurs est colossale.
On est loin aussi d’un système parfait car les risques de centralisation sont plus simples à réunir que dans le cas de la preuve de travail, surtout dans le cas de cryptomonnaies "shitcoins" très peu chères et dont il serait "facile" de réunir 51% du volume existant (facile mais pas vraiment utile ...). Mais comme j’ai pu en parler au-dessus, c’est un mal pour un mal car la décentralisation du PoW est loin d’être acquise, surtout que les ASICs vont commencer à se répandre pour la plupart des cryptomonnaies (sauf le Monero pour l’instant, qui pourrait résister).
Donc ma conclusion est qu’entre deux systèmes imparfaits, autant prendre celui qui est le plus écologique.
Bien entendu d’autres types de preuves d’enjeu existent et se développent, et je suis avec intérêt ce que tout cela va devenir surtout quand ils améliorent les aspects de gouvernance et pas seulement le simple fait de sécuriser ou rendre anonymes les transactions.

J’ai donc choisi de monter des masternodes pour :

• Remplacer mon activité de mining
• Sécuriser des blockchain (ou rendre anonymes des transactions)
• Générer un retour sur investissement confortable
• Participer au monde des cryptomonnaies en réduisant mon impact écologique
• Et pour tester ^^

Mon prochain article

Dans mon prochain article je traiterai de comment j’ai choisi mes premiers masternodes (j’en ai maintenant 6), les erreurs que j’ai faites et donc mes conseils pour vous aider à choisir vos premiers masternodes.
En dehors de cette série, je vais aussi directement publier des guides pas à pas pour vous permettre d’installer de manière très simple les même masternodes que moi.

Et si vous avez des questions spécifiques, n’hésitez pas !

Souryan.