Al Qods à l’épreuve de la diplomatie hachémite: Tous les chemins mènent à Rome
Avant de s’envoler pour Paris, le roi de Jordanie a fait escale à Rome ce mardi 19 décembre pour y rencontrer le pape François. Le Souverain pontife avait fait part de ses inquiétudes après la décision américaine de reconnaitre Jérusalem comme capitale de l’Etat israélien.
C’est un soutien de poids que le souverain hachémite est venu chercher au Vatican. A plusieurs reprises ces derniers jours, le pape n’a pas caché son inquiétude suite à la décision US qui a mis en émoi la communauté internationale. Le 6 décembre dernier, à l’issue de son audience générale hebdomadaire, le Souverain pontife avait ainsi lancé un appel pour que « tous s’engagent à respecter le statu quo de la ville, en conformité avec les résolutions de l’ONU à ce sujet ». Soit le jour même où D. Trump avait « canonisé » Al-Qods capitale d’Israël.
Les deux hommes ont affiché leur proximité. « Mon cher ami et frère », a déclaré le roi en saluant le pape au début de leur entretien d’une vingtaine de minutes. Selon le Saint-Siège, les deux hommes ont rappelé le rôle de gardien des Lieux saints du souverain hachémite, ils ont également plaidé pour que le dialogue se poursuive entre Israéliens et Palestiniens et rappelé l’importance du dialogue interreligieux.
Le pape François s’était rendu en Jordanie en mai 2014 dans le cadre d’un voyage au Moyen-Orient qui l’avait ensuite conduit à Jérusalem. Il avait alors appelé au « libre accès » de tous les croyants – juifs, musulmans et chrétiens – aux lieux saints. Avant de quitter le pape, Abdallah II lui a offert un cadeau symbolique : un tableau de la Vieille Ville de Jérusalem, où figurent le dôme du Rocher et l’église du Saint-Sépulcre dominée par sa croix.